Sur les bancs de la communale, il y a quelques décennies…PropretéNe craignons pas l'eau froide et tous les matins lavons-nous avec soin les mains et le visage.
Veillons à ce que nos vêtements soient toujours propres. Brossons-les chaque fois que c'est nécessaire.
Evitons les taches et les déchirures sur nos livres et nos cahiers.
Que notre chambre soit tenue proprement. Ouvrons-en chaque matin les fenêtres afin que l'air se renouvelle.
La leçon de moraleBien mal acquis ne profite jamais. L'homme ignorant gagne difficilement sa vie.
Chaque jour, une fois le silence obtenu dans la classe, le maître inscrivait la date puis, prenant son élan, traçait en grandes lettres rondes la morale du jour. La maxime accompagnait la classe toute la journée, permettant au maître de revenir fréquemment sur son intitulé, de le développer et de l'illustrer.
Remplissage du poêleLe remplissage du poêle se faisait le matin. L'élève le plus méritant ou le plus adroit avait le droit d'ouvrir la grille puis de soulever au moyen du crochet que lui confiait le maître, les plaques rondes de fonte qui obturaient le haut du "Godin".
Le maître y déposait alors du papier journal roulé en boule et quelques morceaux de bois de fagot qu'il enflammait en ouvrant la trappe du cendrier. Une longue flamme sortant de la gueule béante du poêle annonçait la réussite de la première opération.
Après quelques instants, et sur un signe du maître, l'élève s'emparait du seau à charbon et y faisait rouler bruyamment des boulets d'anthracite dans un nuage de poussière grasse. Les plaques de fonte étaient replacées par l'élève qui les faisait sonner plus que de raison, alors qu'une douce chaleur commençait à se répandre dans les travées.
La récréationLe maître s'est levé et tout simplement a dit : Sortez en récréation et en silence.
Comment une phrase aussi simple pouvait-elle engendrer autant d'enthousiasme ?... On se précipitait dehors qu'il vente ou qu'il fasse beau, pour profiter, sans perdre une seule seconde, de ce moment privilégié de liberté qu'est la récré.
Chacun sortait un jeu de prédilection, osselets pour les uns, billes pour les autres...Les groupes se formaient, des équipes aux noms vengeurs se constituaient. Les rêveurs et les timides gagnaient frileusement un coin dans la cour. C'était alors le coup d'envoi de parties de ballon, de compétitions inter billes...Le maître marchait de long en large sous les platanes. De temps en temps, il donnait un coup de pied dans un ballon ou sermonnait un enfant trop brutal.
La récré, c'était vraiment trop bien !Une salle de classe en 1910