Les bénévoles du Trail
Et dant tout ce remue-ménage, il y avait les bénévoles ! Plus de 160, voire même 200 ! Eh oui ! Ils avaient fiers allure avec leurs maillots couleur orange et sérigraphiés Infernal Trail. Depuis des semaines, ils étaient sur le pied de guerre.
En équipes, ils ont travaillé d'arrache-pied pour que cette fête soit une réussite !
J'ai eu l'occasion d'interroger deux bonnes copines faisant partie de l'équipe de balisage et qui ont bien voulu parler de leur besogne laborieuse faite en ce samedi matin du 11 septembre.
- Comment s'est déroulée cette journée ?
- Déjà, rendez-vous à 8 heures avec le matos ! 8 kms de parcours à baliser dans notre secteur. La partie nuit avec des flèches fluorescentes, la partie jour, avec les rubans ! Facile, vous me direz...mon cher Renaud.
- Oui
- Pas tout à fait. Héhé !
- Et le matos ?
- Seau de plâtre d'un poids de 4 kg,
un fagot de 20 piquets bien ficelés un peu moins lourd, mais quand même lourd, un maillet pesant au moins 1kg pour planter les piquets, un burin, une agrafeuse avec recharges, un rouleau de rubans, 1 bon kg ; une paire de ciseaux qui coupent bien, une paire de gants de travail, 900 flèches réparties en petits paquets de 20 avec élastique, le plus léger.
Nos sacs à dos avec casse-croûte, bouteilles d'eau pour la soif, une thermo de café pour se donner du courage !
- Assez lourd tout ça ?
- Oui, mais ça n'a pas été pas un gros problème, plutôt une question d'organisation, voyez. Répartition du matos pour équilibrer les charges, du moins c'est ce qu'on a essayé de faire, mais on y est tout de même arrivé. Oh hisse !
- Et la pose de ces flèches, a t-elle été particulière, contrairement aux rubans ?
Première flèche, premier essai. Eh bien, pas facile, figurez-vous. Je vous explique...
Déjà, agrafer la flèche sur le piquet, dans le bon sens SVP, oui, il y a un sens. Mais voilà, il a fallu de la poigne, car l'agrafeuse ne s'est pas laissée faire...! Vinguette !
- Qu'avez-vous fait ? Et la pose des piquets ?
Eh bien, pendant que l'une appuyait avec sa main sur l'agrafeuse, l'autre enclenchait le mouvement pour agrafer. Crac ! Après... la pose du piquet : choisir un coin de terrain mou, c'est pas évident en forêt. Une fois trouvé, taper avec le maillet. Attention aux doigts, Aïe ! Si t'arrives pas, tu prends le burin et tu tapes avec le maillet dessus le burin...Ouille ! Ben, ça dérape ! Bon, pas la peine d'insister ! Revenir au maillet et là...Ah ! tiens, ça va mieux. Y' a une tactique à prendre. Hihi !!
- Oui, oui, et le plâtre ?
- C'est aux intersections de chemins. On a pris un gant chacune, et pis ça allait tout seul. Hop !Hop ! C'est sûr, c'est plus facile que de planter les piquets. L'inconvénient avec le plâtre, c'est que ça fait de la poussière et on a l'impression d'en avaler.
-Quoi ?
- De la poussière !
- Avez-vous rencontré des difficultés particulières pour baliser ?
- Oui et non, car depuis le départ, avec plus d'une trentaine de flèches agrafées et de piquets posés, ce n'était plus qu'un jeu d'enfant pour agrafer, poser, plâtrer et hop ! Agrafer flèches sur piquets, poser piquets avec maillet, plâtrer avec gants... ça a été comme dans du beurre jusqu'aux grandes montées...
- Ah oui ! Y avait-il beaucoup de montées ?
- Oh que oui ! Quatre grandes montées et en plus très raides
Monter, c'était rien, mais c' était les charges et surtout le seau de plâtre qu'il ne fallait pas renverser
On a balisé en pleine montée, et il a fallu calculer son coup pour poser le matos et nos pattes. On a travaillé en forte pente, y'aurait presque fallu s'encorder !! Hihi !!
Une fois au-dessus, on a ressenti la fatigue, celle qui vous fait halluciner...Plus de synchro ! Agrafer gants avec flèches, poser piquets avec agrafeuse, plâtrer avec maillet... oublis fréquents des piquets restants, des gants...enfin la totale... Vous voyez, mon cher Renaud, c'est la tuée qui nous a montées
- Hein ? Là, je ne comprends pas
- Mais non, c'est la montée qui nous a tuées. Je suis encore sous le coup, excusez-moi...Hihi !! Dans ce cas-là, il faut faire une PAUSE !
- Oui, oui, ivres de fatigue, à ce que je comprends ?
- Oui, c'est bien ça ! après la PAUSE, on a repris le bon rythme...et c 'était reparti comme en 14 ! On a récupéré du matos en cours de route...un peu moins de plâtre et une dizaine de piquets, ça pesait moins, mais ça pesait quand même. Hihi !!
Et à 15H, tout était terminé.
- En conclusion ?
- Du bon travail, car entre parenthèses ( aucun Trailer ne s'est égaré, chut !). Ah ! ce sont des bons gars !
Chapeau bas aux organisateurs, aux bénévoles et aux participants !! C'est ça l'Infernal Trail !
Bravo !
Sujet: Reportages sur le vif ! 